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Journal d'une opération

27 octobre 2012

J + 2 - Retour à la maison

Vers 10h, le Docteur passe avec une infirmière.

Ils m'enlèvent tous mes bandages mais je ne vois rien avec ma vue de dessus. En effet, les cicatrices se trouvent en dessous. Mes seins sont plus hauts, et bombés. Je les trouve toujours un peu gros et j'ai du mal à me rendre compte de comment ça fait. Mais selon ma mère, c'est beaucoup mieux. En plus, normalement, ils devraient un peu désenfler. On m'a tout de même enlever 800 et 700g. 

L'infimière me nettoie les plaies, me remet des bandages et là j'enfile le soutien gorge spécial, que je ne dois plus enlever. Pour l'instant jusqu'à mardi, c'est à dire jusqu'au prochain rendez-vous avec le docteur. 

 

Puis je rentre chez moi!!

La douleur est toujours présente. Je ne dois pas lever les bras, et chaque mouvement me lance. Il faut bouger le moins possible.

 

C'est étonnant, car une fois rentrée chez moi, je me suis mise à pleurer. Je n'étais pas triste, mais contente. C'est le stress qui s'en va. C'est fini. C'est une sorte de nouveau départ. D'après le docteur, c'est possible que je pleure tout le weekend pour marquer le coup!

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27 octobre 2012

J + 1

Dans la nuit entre l'opération et la journée qui a suivie, les infirmières sont passées environs toutes les deux heures. Difficile de s'endormir pour de bon donc. Mais c'est nécessaire car elle passe vérifier que tout va bien. Elle change les perfusions, donne des médicaments, apportent à manger si on a faim. Personnellement, mon infirmière de nuit était un ange.

8h petit déjeuné. Parfait! 

J'ai passé la matinée à regarder des séries sur mon ordinateur. Puis il n'a plus eu de batterie, or la prise electrique était en hauteur. Balot quoi. Mais c'était pas important car j'ai eu les visites de l'anesthésiste, de la secrétaire du Dr, du Dr, puis on m'a annoncée qu'on allait me changer de chambre en fin de matinée.

Mais, le repas arrive. Poisson blanc, soupe de légume. Pas mauvais, mais la soupe me faisait mal à cause de ma gorge irritée. 

 

J'arrive dans ma nouvelle chambre. C'est une chambre double, la jeune femme a côté de moins est sympatique. Je reçois la visite de la famille, ça fait du bien. 

 

Le docteur passe en fin d'après midi. Je pensais qu'il me changerait les bandages et tout mais non. Il passe la main dessous pour vérifier que c'est souple puis me dit à demain.

Dans l'après midi j'ai commencé à avoir mal. On m'a donné des anti-douleur, qui m'ont pas trop eu d'effet. 

27 octobre 2012

Jour de l'opération.

 Me voilà dans le vif du sujet.

 

J'arrive à la clinique vers 13h, à jeun, douchée à la batadine, et des patchs anésthésiants sur le dos de la main et au creu du coude gauche. On me prend à l'accueil, on a quelques papiers à rendre et à remplir. 

Puis on m'amène dans la chambre que j'occuperais après l'opération. C'est grand, spacieux, et le lit est du tonnerre. 

L'infirmière m'annonce que je doit reprendre une douche à la bétadine. Après que celà soit fait, le Dr arrive avec un dame à ses côtés. Tous deux prenent des mesures et il dessine sur ma poitrine les lignes qui serviront pendant l'intervention. Et là je me dis "il va enlever tout ça!!" C'était comme dans nip tuck. Heureusement que je ne regarde plus depuis un bye. Puis le Dr s'en va. 

Deux infirmières arrvivent, je monte sur un brancard, on prend ma tention, OK, ma température, OK. Je suis en route pour le bloc.

 

Pas de temps à perdre. Je change de lit, me voilà sur la table d'opération. Je retrouve l'anesthésiste. Et là, elle me fait un numéro d'hypnose. Je dois regarder fixement ma main droite, celle-ci devient lourde... blabla, je commence à me sentir bizarre et là je crois que l'anesthésiant à commencé à couler dans mes veines. Mais non. Car quand le moment arrive vraiment, on le sent, le ressent et l'endure. Vraiment. C'était très douloureux, j'ai cru que ma main était en feu, j'ai alors dit que j'avais mal enfin, ca devait plutôt ressembler à une plainte, et là elle m'a mis un masque. Puis plus rien.

 

Réveil dans la salle de réveil. On est trois. Mais je serais la dernière à remonter dans ma chambre. Ce moment fut assez horrible. J'avais la gorge irritée à cause de l'intubation, et je n'avais pas le droit de boire pour éviter tout malaise, et ce pendant deux heures. Puis je retrouve ma chambre, et ma maman. Je suis dans les choux. J'attends j'attends j'attends, et je finis par boire mon verre d'eau. J'ai rarement été aussi contente de boire de l'eau! Fatiguée, je m'endore.

 

Je vous ai évité les petits détails, quelques expériences personnelles que je garderais pour moi hihi. 

27 octobre 2012

Rdv chez l'anesthésite

Ce fut un rendez-vous très bref. N'ayant pas encore vécu beaucoup de chose dans ma vie, j'ai pu répondre non à quasi toutes ses questions.

Un formulaire rempli plus tard, je me voyais déjà dehors.

 

A priori pas de contre indication, elle m'a tout de même prescrit une prise de sang à faire. 

29 septembre 2012

Second Rendez-vous

Depuis le premier rendez-vous, nous nous sommes renseignées sur le remboursement de l'opération. Il s'avère que la mutuelle de ma mère prend en charge totalement ce genre d'opération, il a donc fallu entamer des démarches pour m'y inscrire.

J'avance doucement vers le changement.

Le second rendez-vous a été décisif puisque maintenant, j'ai une date! Cela devient plus que concret, j'ai hâte, j'en rêve même la nuit :p C'est dans un mois. Le médecin a pris des photos de ma poitrine. Et nous avons choisi la taille du soutien gorge d'après opération.

 

J'ai eu quelques précisions sur comment ça allait se passer.

Une semaine avant l'opération, je dois me doucher tous les jours avec un produit spécial pour que ma peau ne présente aucun bouton, aucune marque, qui pourrait provoquer un infection ou gêner d'une manière quelconque les médecins.

Je rentre à la clinique vers 13h, à jeun, c'est à dire en n'ayant pas mangé durant les 6 heures précédentes. L'opération commence vers 14h et dure un peu plus de trois heures. Ensuite je me réveille et reste à la clinique les deux jours suivant. En effet si jamais il y a un problème, une mauvaise réaction, un bleu, il faut que je sois sur place pour pouvoir être prise rapidement en main. Puis c'est le médecin qui donne son accord pour que je puisse partir.

Ensuite c'est les vacances, et j'ai un peu de temps pour me reposer et m'habituer à mon nouveau corps. Il faudra changer les compresses régulièrement, mais je crois que le plus contraignant, outre le fait que je ne pourrais pas lever les bras pendant un moment, est que je ne pourrais dormir que sur le dos, or je déteste ça!

 

Il ne reste à priori qu'une étape avant que tout soit certain, c'est le rendez vous avec l'anésthésiste. Apparemment, elle hypnotise ses patients avant de les anesthésier "médecinement parlant". Je me demande si ça marche!

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29 septembre 2012

Mammographie

Pfiou que c'est douloureux!

Je ne savais pas du tout comment ça se faisait. Je croyais qu'on s'allongeait sur le dos et que la radio se faisait par dessus mais non! En réalité on vous prend le sein et on le coince entre deux plaques de plastique pour le maintenir immobile sans avoir à le tenir avec les mains. Et ça fait mal.

On m'a aussi fait une échographie, car pour les grosses poitrines, on considère que certaines choses peuvent passer inaperçues sur la mammographie. Je n'ai pas distingué si j'avais une fille ou un garçon, par contre, j'ai du bien essuyé tout le gel sur une grande surface!

Résultat: tout va bien, pas d'anomalie détéctée.

29 septembre 2012

Premier rendez-vous

Ca fait un moment que je n'ai pas écrit, et depuis il s'est passé pas mal de choses.

Je commence tout naturellement dans l'ordre.

J'ai eu mon premier rendez-vous chez l'esthéticien. Il m'a vraiment fait bonne impression. Je pensais qu'après le rdv je commencerais à hésiter. Qu'une fois que tout deviendrait concret je paniquerais un peu. Mais pas du tout. La rencontre avec le médecin n'a fait qu'affermir ma position, je dirais même plus, j'ai vraiment hâte. 

Il a réussi à me mettre à l'aise dès le départ, ce qui est très important puisqu'après tout, je vais lui confier mon corps. J'ai besoin d'avoir confiance en lui. 

Il ne m'a quasi pas touchée, ce qui m'a étonnée. Il a seulement pris rapidement deux mesures pour me dire comment ça se passerait. En effet, il va devoir "reconstruire ma poitrine" puisqu'il va devoir déplacer mes mamelons. 

Il a rapidemment accepté de m'opérer. Il m'a dit qu'avec une poitrine comme la mienne, c'était normal que j'y pense, et il est persuadé que c'est une bonne idée. Il a dit que si j'étais sa fille, il opèrerait. Ce qui a fini de convaincre ma mère.

Il m'a donc prescrit une mammographie pour vérifier que tout allait bien, et qu'il n'y avait pas de contre-indication.

J'ai pu lui posé les questions qu'il me restait, notament à propos de la perte de sensibilité. Il a répondu que ça dépendait beaucoup des femmes. Que je perdrais ma sensibilité au départ, mais que dans 90% des cas, elle revient, au bout d'un temps indéterminé. Pour la sensibilité sexuelle, il a dit que c'était différent, puisqu'il y a une grosse part de mental là-dedans. Je verrais bien.

 

29 août 2012

Les origines

Prendre la décision de se faire opérer n'est jamais facile. On se dit "et si ça se passe mal? et si quelque chose dérape?". Si certaines opérations ne sont pas vitales, on a toujours peur d'un raté. On imagine toujours le pire. Je me suis imaginée avec un sein en moins, ou alors j'ai peur qu'un sein ne "s'ouvre" ou alors moins extraordinaire, avoir un seins plus petit que l'autre. C'est déjà le cas d'ailleurs (comme pour beaucoup de femmes) mais cela ne se remarque pas. Ouf!

Alors pourquoi s'infliger telle torture? Il faut que cela en vaille vraiment la peine!

Je vais tenter d'expliquer les raisons de mon choix. Morales bien sûr, et physiques, que je pourrais diviser en plusieurs points.

 

  • Morales

Pourquoi je parle de la morale en priorité? Parce que c'est ce qui m'a le plus traumatisée. Je suis jeune, et j'ai toujours eu une poitrine plus forte que les autres. Cela ne vient pas d'une grossesse par exemple. Par conséquent, je suis passée par la "cruauté de la jeunesse". La pire des période fut le collège. On m'avait affublée d'un surnom débile, et on le répétait en boucle que je passais dans les parages. Coton, coton, coton. Car les gens disait que je mettais du coton dans mes soutiens gorge pour augmenter ma poitrine. On se moquait de moi quand je courrais en sport, car ma poitrine restait difficilement en place, malgré des soutiens gorge adaptés. Et la nuit, on m'appelait quelque fois en numéro masqué pour me traiter de "vache à lait". Quand je ne répondais pas, on laissait un message avec une voix grossièrement déformée.

Comment pouvais-je me sentir bien dans ma peau? Je n'ai pas de réponse. A cet âge là, on ne relativise pas tellement. Et même aujourd'hui, j'ai grandi, et malgré le fait que les remarques soient devenues beaucoup plus rares, je suis toujours susceptible au moindre mot. Je crois que ce genre de complexe est très difficile à faire disparaitre. 

Je ne cache pas ma poitrine. Car je trouve que tenter de la cacher la fait ressortir encore plus. Et la rend très moche. Mais même en m'habillant normalement, je reçois toujours des remarques dans la rue. Vous savez ce genre d'homme qui vous aborde, et qui parait assez malsain. Ou bien, des sifflement quand je passe devant la terrasse d'un café. Mon histoire fait que je prends tout pour moi, que ce soit effectivement dérangeant ou finalement flatteur. Je n'aime pas quand ça vient sur le tapis. 

Il y a quelques années, je parlais de réduction mammaire sans être sérieuse. Ma mère n'était pas d'accord. Actuellement s'il ne s'agissait que de s'assumer telle que je suis, je le ferais. Je n'ai plus 12 ans, et je fais la part des choses. Cette raison ne serait pas suffisante pour me pousser à l'opération. Mais depuis, ce trait physique est devenue une véritable contrainte, et l'idée de la réduction mammaire a fait son bout de chemin dans mon esprit.

 

  • Physiques

 

L'aspect esthétique

Bien ce soit considéré comme une atout féminin, à partir d'un certain point, ce n'est plus joli. Du moins c'est mon avis. Je ne suis pas difforme non plus. Je suis ronde de partout, ça pourrait être pire! :p Mais c'est trop volumineux, je me mets de profil et sa dépasse.

 

Les vêtements

Ce n'est pas évident de trouver des vêtements qui me plaisent. Je trouve bien sûr. Mais pas dans n'importe quel magasin. Beaucoup de vêtements ne me vont pas à cause de ma poitrine. Et c'est fatiguant! Mais le pire, ce sont les soutiens gorge. Il faut aller dans des boutiques spécialisées qui ne sont pas la porte à côté. Par exemple, mes derniers soutiens-gorge viennent de Lyon alors que j'habite à Nice. Et il est très délicat de commander sans avoir essayé car ce n'est pas évident d'en trouver qui me vont: gros bonnet, petit dos. Je fais actuellement du 85~90H. Et d'un modèle à l'autre, tout peut changer. Même entre deux modèles identiques de même tailles, ça peut varier. Et ne parlons pas du prix! Enfin si, parlons en, pour un modèle, il faut compter une cinquantaine d'euros.

 

Les douleurs

Evidemment, le plus important pour la fin. Pas évident de se tenir droit lorsqu'on doit soutenir deux kilos sur son buste. Et encore moins évident de faire du sport. Je fais du Badminton depuis 10 ans, mais depuis deux ans, la pratique prolongée (sur une compétition par exemple) me fait des brulûres dans le dos, sous les bras et sous les seins. Ca fait horriblement mal. Je n'aime pas non plus aller à la piscine en mayot de natation car les seins tombent le temps d'entrer dans l'eau et de retourner au vestiaire. Pourtant c'est un des sports les plus recommandé car sans accoups. Ca peut être contraignant pour dormir aussi pour celles qui dorment sur le ventre, comme moi.

Parfois je regarde une émission télé, ou alors je trouve un t-shirt avec lequel je me dis "mais c'est pas si moche!" et alors je repense à mes brulures et je me dis "plus jamais!".

 

Voilà toutes les raisons qui m'ont poussée à prendre cette décision.

Après m'être un peu renseignée, et avoir parlé avec une amie qui a subi cette opération il y a quelques années, je suis convaincu que je dois le faire. D'après mon amie, cela va me changer la vie. Elle m'a dit que si elle avait su plus tôt tout ce que ça lui aurait apporté, elle se serait fait opérer plus tôt. Je voudrais profiter de son expérience :)

29 août 2012

Présentation

Bien le bonjour à toi lecteur qui semble t'être égaré sur mon blog!

C'est étrange d'écrire "mon blog" car cela fait des années que je n'en ai pas tenu un. Et encore, à l'époque, j'y parlais de mes idoles préférées, de beaux acteurs de cinéma et de comment penser mon coeur en cas d'échec cuisant... Me voilà de retour pour vous parler d'un sujet autrement plus sérieux.

Je commence par me présenter!

Je m'appelle Nathalie, j'ai 20 ans. Le reste, vous importera peu. 

Ce qu'il faut savoir, c'est que depuis toute petite, j'ai toujours eu une poitrine plus importante que la moyenne. Certaines disent que j'ai de la chance, que j'ai été gâtée par la nature. Elles voudraient plus de poitrine. Je peux comprendre les femmes à petites poitrines. Après tout c'est reconnu pour être un atout féminin, alors en manquer peut être frustrant. On peut avoir du mal à se sentir désirable, mais concrètement, il s'agit surtout d'une question de goût. J'ai un autre problème. Outre la question de beauté physique totalement subjective, pour les femmes à forte poitrine se pose la question de la douleur physique, le mal de dos par exemple.

Pour cela et d'autres raisons que je détaillerais dans le prochain message, j'ai décidé de me faire opérer. Je vais passer sur le billard comme on dit, pour me faire faire une réduction mammaire. Je ne suis pas sereine. Qui le serait avant de se faire opérer? Mais c'est murement réflechi, et j'ai hâte de rencontrer le medecin.

Je posterais mes impressions au fur et à mesure. J'espère que ce blog pourra aider quelques femmes comme j'ai été aidée par une amie. Cependant, je n'ai aucune prétention... ce sera aussi pour moi un moyen d'évacuer toutes mes histoires.

Bonne visite pour la suite!

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Journal d'une opération
  • J'ai décidé de me faire opérer, et je me suis dit que ce serait une bonne idée de raconter comment je vis ces moments, de ma prise de décision à ma nouvelle vie en passant par l'opération en elle-même.
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